lundi 12 décembre 2011

Entracte publicitaire

Je valide l’inscription de ce blog au service Paperblog sous le pseudo ananim

Un Google littéraire : Madame Bovary à la fenêtre

Pour le 140ème anniversaire de Flaubert; nous avons le droit aujourd'hui à un Doodle littéraire.
Une bonne illustration pour commencer la semaine.
Pour en savoir plus...

jeudi 8 décembre 2011

La beauté chronometrée* et un Google artistique



Seconds Of Beauty - 1st round compilation from The Beauty Of A Second on Vimeo.


Ce matin, sur France 24, en mangeant mes céréales au chocolat dans lesquelles j’avais ajouté quelques bouts de carrés noirs en plus, j’ai vu une formidable vidéo. Pendant la chronique Web qui passe entre 7h30 et 8h, à un moment par là, mes yeux se sont écarquillés devant le joli montage « The beauty of a second* ».
La marque Mont blanc a proposé aux internautes de « capturer la beauté en une seconde ». S’en est suivie cette vidéo, très poétique, qui raconte avec délicatesse, les nuances de la beauté humaine. C’est un bébé qui sourit, un chat qui ferme son oeil allongé, une couleur qui choque, des cheveux dans le vent, un enfant qui s’étonne ou une femme qui tombe amoureuse.

Si vous souhaitez participer au troisième round, il suffit de vous rendre sur le site de la marque. Vous avez jusqu'au 13/12 mais il ne vous faudra qu'une seconde bien choisie.
Après, en arrivant, il y a eu ce joli Google artistique, je me suis dit qu'il mériterait peut-être sa place sur le prochain montage. 


mercredi 7 décembre 2011

Not going anywhere*: les petits riens qui vous plongent dans la réalité d’avant






Ces jours-ci, allez savoir pourquoi, je suis souvent poussée, par les petits riens qui m’entourent, dans des atmosphères du passé. 

Il y a eu le générique de « Madame est servie » il y a deux jours, alors même que je passais d’une chaine à une autre - en appréciant d’autant plus ce jeu que j’ai passe dix ans sans avoir de tele à la maison. Alors voila, les premières notes entamées et j’y étais tout à fait, ces soirs où ma mère, enceinte de mon frère, nous serrait dans ses bras, ma sœur et moi. On riait toutes les deux aux blagues de Tony à Angela. La musique était vieille, les épisodes tournés avec une technologie archaïque qui rendait l’image sur ce grand écran presque anachronique. J’ai eu presque l’impression que je regardais des archives en noir et blanc. Et pourtant j’y étais complètement, dans cette famille qui ressemblait à la mienne mais qui n’était pas encore tout à fait la mienne.

Et puis il y a eu cette discussion que j’ai eue avec mon amie D. hier soir. Je l’attendais dans le froid en écoutant un podcast de Vincent Delerm qui répondait avec de jolies phrases aà un Alain Souchon léger àl’antenne de France Inter. Quand elle est arrivée avec le nez tout rouge des débuts de grands froids, je lui ai expliqué que la magie de la technologie me permettait de trouver les émissions de radio sur itunes en tapant un nom d’artiste. Et nous nous avons alors parlé, sur le chemin du bus, bras dessus, bras dessous, des émissions de notre enfance. Max et Jenny. Doc et Difool. Et bien sûr, le monde de M. Fred qui a embelli mes nuits d’adolescente. 

J’ai aussi repensé à cette année pendant laquelle j’étais en stage dans une station de radio et à l’atmosphère feutrée des soirées d’enregistrement quand les bureaux se sont vidés et que le réalisateur compte les secondes pour couper les séquences.
Mon amie D. et moi sommes enfin arrivées au concert de Keren Ann où nous avons eu la chance de pouvoir nous asseoir tout près de la scène, à ces rangs où le spectacle vous bouleverse même quand il n’est pas tellement réussi. 

Elle est arrivée, avec ses musiciens. en jean et sur de jolies chaussures à talons, avec ses longs cheveux qui lui donnaient un air de jeune fille, terriblement. Et j’ai repensé a la Keren Ann que j’avais vue en mai, au Zappa club de Tel Aviv, qui s’emmêlait les pattes dans les fils et les pédales et qui balbutiait dans un hébreu un peu écorné, accompagnée d’un guitariste seulement. Elle était déjà très belle. Le spectacle d’hier était très enthousiasmant mais il était aussi très différent de ce soir de mai ou je m’apprêtais à me marier civilement. Hier, dans le froid bruxellois, j’étais mariée, j’avais déménagé, et j’avais une idée toute aussi vague de ce que serait mon avenir qu’en ce soir de mai.. Simplement ce n’était plus vraiment mon avenir. C’était maintenant le nôtre.

*Délicieuse chanson de la douce Keren Ann.

vendredi 2 décembre 2011

Paris s'éveille* : les formidables résolutions du mois de décembre




J'ai abandonné ces derniers mois tous les projets qui touchaient de près ou de loin à l'écriture. J'avais la tête trop occupée, j'allais me marier.
Maintenant que je me suis engagée, sous une houppa joliment décorée, à aimer mon G. pour toujours et à créer avec lui un foyer apaisé, je suis un peu changée, mais je ne vagabonde plus sur les blogs de mariage, je ne me refais plus dans la tête le film de ce moment où j'avancerai au bras de mon père, vers un G. ému. Et mine de rien, ca libère du temps..
Alors voilà, je reviens à mon blog, délaissé. Je reviens à mon texte, abandonné. Je reviens dans la danse.
Je compte les jours jusqu'au 15 décembre, où je vais voir le spectacle de Vincent Delerm, Memory, aux Bouffes du Nord. Le seul souvenir que j'ai de cette salle est celui de ce soir, il y a des années, pendant mon année de Terminale, où j'étais allée voir une version modernisée de Hamlet et où j'essayais de comprendre en quoi, le fait qu'il n'y ait pas de scène surélevée, nous rapprochait fondamentalement de la mise en scène en louchant sur mon voisin de droite, ouvertement homosexuel et qui ne m'aimerait donc jamais, à mon grand désespoir.
Et puis je pousse une à une les cartes que nous écrivons pour remercier nos invités d'être venus célébrer avec nous, en me disant que bientôt; il n'y en aura plus et qu'alors, je n'aurai plus aucune excuse, je devrais retourner à l'écriture de mon texte.
Je feuillète, le soir, dans notre lit, le livre de photos de Vincent Delerm, Probablement, en me disant que je n'ai jamais aimé les fêtes foraines et que probablement, je n'en verrai jamais plus que le côté désargenté et un peu bancal. Et je me demande si finalement, il n'a pas été un peu cruel de nous montrer lecôté profondément triste des moments joyeux de l'enfance.
Et puis je pense, un peu perdue, à ce moment où je reposerai le pied en Israël à la fin du mois alors qu'il y aura presque deux mois que j'aurais quitté le pays.

*Une reprise géniale de la chanson par... vous l'aurez deviné