vendredi 2 décembre 2011

Paris s'éveille* : les formidables résolutions du mois de décembre




J'ai abandonné ces derniers mois tous les projets qui touchaient de près ou de loin à l'écriture. J'avais la tête trop occupée, j'allais me marier.
Maintenant que je me suis engagée, sous une houppa joliment décorée, à aimer mon G. pour toujours et à créer avec lui un foyer apaisé, je suis un peu changée, mais je ne vagabonde plus sur les blogs de mariage, je ne me refais plus dans la tête le film de ce moment où j'avancerai au bras de mon père, vers un G. ému. Et mine de rien, ca libère du temps..
Alors voilà, je reviens à mon blog, délaissé. Je reviens à mon texte, abandonné. Je reviens dans la danse.
Je compte les jours jusqu'au 15 décembre, où je vais voir le spectacle de Vincent Delerm, Memory, aux Bouffes du Nord. Le seul souvenir que j'ai de cette salle est celui de ce soir, il y a des années, pendant mon année de Terminale, où j'étais allée voir une version modernisée de Hamlet et où j'essayais de comprendre en quoi, le fait qu'il n'y ait pas de scène surélevée, nous rapprochait fondamentalement de la mise en scène en louchant sur mon voisin de droite, ouvertement homosexuel et qui ne m'aimerait donc jamais, à mon grand désespoir.
Et puis je pousse une à une les cartes que nous écrivons pour remercier nos invités d'être venus célébrer avec nous, en me disant que bientôt; il n'y en aura plus et qu'alors, je n'aurai plus aucune excuse, je devrais retourner à l'écriture de mon texte.
Je feuillète, le soir, dans notre lit, le livre de photos de Vincent Delerm, Probablement, en me disant que je n'ai jamais aimé les fêtes foraines et que probablement, je n'en verrai jamais plus que le côté désargenté et un peu bancal. Et je me demande si finalement, il n'a pas été un peu cruel de nous montrer lecôté profondément triste des moments joyeux de l'enfance.
Et puis je pense, un peu perdue, à ce moment où je reposerai le pied en Israël à la fin du mois alors qu'il y aura presque deux mois que j'aurais quitté le pays.

*Une reprise géniale de la chanson par... vous l'aurez deviné

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