dimanche 15 août 2010

Having a good time* : Le café coloré de Monsieur et Mme X.



La première fois, c’est par hasard que je suis arrivée au café « Sonia ». Nous comptions aller au « Petit Prince » qui lui fait face mais aucune table n’était libre et nous avons alors décidé de traverser la rue.

On entre dans le café Sonia par un joli hall tapissé de carrelage noir et blanc. Aux murs, des panneaux à pin’s s’étendent. Ils représentent tout et n’importe quoi (une petite fille dessinant un cœur sur le sol, des couleurs communistes, le logo de Coca-Cola etc.) et on peut les acheter pour une quinzaine de shekels (un peu moins de trois euros).

En passant une porte à l’allure marocaine, on arrive dans l’immense jardin où sont éparpillées des tables rondes à mosaïque et des chaises en plastique coloré. Les dessins imprimés sur le menu donnent un goût sucré aux plats que l’on n’a pas encore goûtés. Les jus rebaptisés « slurpies » ont des consonances de desserts mais ne font cependant pas pâlir les gâteaux (admirable fondant au chocolat, délicieux cheesecake etc.).



Pour se restaurer, il y a un peu de tout (toasts, salades, brunchs, lasagnes) et ce tout a le goût du bonheur. Loin de l’agitation de l’artère King Georg située à seulement quelques mètres, le café Sonia est un endroit charmant.

Certainement autant que l’histoire qui se cache derrière son nom et celui de la ru(elle).

La rue Almonite est la jumelle de la rue Plonite à laquelle elle est collée. Quand les ruelles ont été créées en 1922, elles appartenaient à un même homme, Meir Getzel Shapira. Sa femme, Sonia l’avait quitté mais il décida de donner son nom à l’une des deux rues alors qu’il donnerait à la deuxième son propre nom

Le premier maire de Tel Aviv, Meir Dizengoff ne le voyait pas de cet œil et fit immédiatement changer les noms de ces rues en John et Jane Doe avant même de savoir comment il les rebaptiserait. Pourtant, rapidement, il mourut, laissant à ces deux rues leurs noms d’inconnus. Des noms indémodables. Certainement.

* Extrait de la chanson "Don't stop me now" de Queen

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